Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / RAM : quand le terme «crise» prend tout son sens

RAM : quand le terme «crise» prend tout son sens

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’année 2020 restera à jamais gravée dans la mémoire des responsables management de la Royal Air Maroc (RAM). La crise du Covid-19 a poussé la compagnie à liquider une partie de son personnel pour alléger ses charges. La RAM cherche également à céder une partie de sa flotte. Au vu de la situation difficile, le gouvernement a décidé d’intervenir. Une enveloppe de 6 milliards de dirhams a été octroyée à la compagnie marocaine afin de l’aider à se relancer. Une somme qui risque d’être insuffisante, d’autant plus que les frontières aériennes sont toujours fermés.

Temps de lecture : 3 minutes

Rien ne va plus à la RAM. Frappé de plein fouet par la crise du Covid-19, la compagnie aérienne est à bout de souffle. Un plan d’austérité avait été annoncé début juillet par le président directeur général, Abdelhamid Addou. Parmi les mesures décidées, le licenciement de 858 salariés, toutes catégories confondues (pilotes, stewards, hôtesses de l’air…),laréduction de la flotte aérienne (une vingtaine d’avions immobilisés), et lafermeture de certaines lignes internationales (Athènes, Vienne, Boston, Miami, Sao Paolo, Rio de Janeiro, Stockholm, Copenhague, Beyrouth, ou encore Amman).

La RAM a également ouvert la porte aux départs volontaires. Selon l’Économiste du jeudi 23 juillet 2020, la direction de la compagnie a reçu 140 demandes jugées recevables. Sur les 140 dossiers toutes catégories confondues, une trentaine de demandes de départs émane des pilotes. Le reste est réparti entre le personnel navigant commercial (PNC), hôtesses et stewards.

Le président directeur général de la firme avait avoué en mai dernier que la compagnie perd 50 millions de dirhams de chiffre d’affaires par jour depuis le début du confinement. Compte tenu de cette situation critique, l’État va livrer un montant de 6 milliards de dirhams à la compagnie aérienne pour l’aider à reprendre son envol économique. Ce montant comprend un prêt garanti par l’État de 2,5 milliards de dirhams au cas où la RAM serait défaillante au niveau du paiement des échéances du crédit.

Les 3 solutions de Driss Benhima, ex-PDG du groupe

Invité mercredi dernier par la Chambre de commerce française au Maroc, Driss Benhima, ex-président directeur général de la RAM,a donné son avis sur l’avenir de la compagnie aérienne nationale, tout en mettant en avant trois scénarios. Pour lui, la première piste est «d’accepter de subventionner la Royal Air Maroc chaque année. Pas forcément en lui donnant de l’argent, il suffit de réduire ce qu’on lui prend, et donc d’alléger sa fiscalité pour réduire ses charges», rapportele360.

La seconde proposition de l’ex PDG est «de se mettre au low cost, et faire donc une compagnie nationale low cost». La troisième solution proposée est de vendre la compagnie à un autre groupe en conservant «le nom et le drapeau». Benhima souligne néanmoins qu’«il faudra accepter le fait qu’elle ne soit plus à nous. C’est déjà arrivé dans d’autres pays, ce n’est pas la fin du monde».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront Casablanca

Cette dynamique de construction et de rénovation que connaît Casablanca n’est non seulement un moteur de modernisation, mais c’est surtout u…

Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires

L'accord conclu par le gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central a marqué une avancée dans l'amélioration des …

Automobile : comment le Maroc met la gomme à l’export

Le Maroc a réellement pris un tournant historique. Son secteur automobile brille de mille feux. Surtout à l’export, où le pays se positionne…

Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilier

Acheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-vi…

Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburants

Le Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio…

Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaine

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis…

Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice sociale

Dans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature…

Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumes

Le Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière une série de dysfonctionnements affectant les marchés de gros de fruits et légumes a…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire